financements - 14 novembre 2022
EnergyVision, l’énergie 100% verte et 100% locale
Connue sur le marché pour son business model unique en son genre, EnergyVision a été élue « Gazelle de l’année 2022 » par le magazine Trends. Après le lancement des marques EnergyHome & EnergyBiz avec lesquelles elle place des panneaux solaires gratuitement chez les particuliers et les entreprises, la PME, désormais 100% bruxelloise, a choisi finance&invest.brussels comme partenaire financier pour son nouveau projet : le développement de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Maarten, d’où vous est venue l’idée de lancer EnergyVision ? Et en quoi l’entreprise est-elle différente des autres ?
J’ai débuté ma carrière d’entrepreneur en 2009, avec EcoNation, une société qui produisait des coupoles lumineuses intelligentes. A l’époque, le marché n’était pas vraiment prêt pour ce produit. Les clients trouvaient le produit intéressant mais trop cher et ils n’étaient pas disposés à investir. C’est dans ce contexte que nous avons introduit pour la première fois un business model alternatif, dans le sens où nous offrions les coupoles à nos clients et en échange, nous revendions l’énergie économisée. A la base, c’était une stratégie de survie mais on s’est vite rendu compte que c’était rentable.
En 2014, les relations avec notre investisseur principal se sont dégradées et nous avons décidé de quitter l’entreprise et de tout recommencer. Nous avons alors créé EnergyVision, avec seulement 6.200€ de capital, mais le meilleur capital qui soit : les personnes de l’équipe qui ont choisi de me suivre.
Et dès les débuts d’EnergyVision, notre objectif était de développer un modèle business qui supprimait les freins rencontrés par les clients – le manque de budget pour investir- et de leur permettre de faire des économies d’énergie, tout en partageant les gains avec eux, que ce soit au Maroc, en Chine ou en Belgique.
Comme nous n’avions pas beaucoup de capital à l’époque et que nous souhaitions investir pour nos clients, nous avons été aidé par l’Etat belge et Credendo, qui faisait des assurances crédits et nous a permis d’obtenir des contrats avec le Maroc et la Chine. Nous avons aussi fait appel à des banques belges qui nous ont permis de financer ce projet.
Mais notre envie, notre vision en tant qu’entrepreneurs, c’était vraiment d’accompagner les gens, les ménages et les entreprises dans la transition énergétique.
A partir de quel moment dans le développement de votre entreprise avez-vous fait appel à des investisseurs et notamment à finance&invest.brussels ? Quels étaient vos objectifs ?
Nous avons fondé la société en octobre 2014 et jusqu’en décembre 2021, nous n’avons jamais introduit un seul investisseur dans l’actionnariat. Pendant 7 ans, nous avons développé l’entreprise grâce aux crédits bancaires et nous avons atteint un chiffre d’affaires de 104 millions, avec une équipe qui compte aujourd’hui 175 collaborateurs.
C’est seulement en 2021 que nous avons ouvert notre capital, dans le cadre du lancement d’un nouveau produit, nos bornes de recharge pour les véhicules électriques. Tant que nous développions des projets d’énergie renouvelable, c’était assez facile d’obtenir des prêts bancaires. Mais pour les bornes, les banques ne nous ont pas suivi car nos projections financières étaient plus risquées que pour les panneaux solaires.
En 2020, nous avions déjà fait appel à finance&invest.brussels pour un prêt subordonné dans le cadre du projet Brusol. Comme la relation avec finance&invest était positive, ils étaient les premiers sur notre liste quand nous avons décidé d’ouvrir notre capital. Nous leur avons donc proposé de participer et ils ont dit oui.
Qu’est-ce que ça représente pour vous d’entreprendre à Bruxelles ?
C’est une bonne question ! Bruxelles, c’est un monde très différent. On est actif dans toute la Belgique, et au Maroc et en Chine. Bruxelles, c’est une région assez atypique mais c’est une région où on apprend beaucoup, où on peut grandir assez vite. Si je donne quelques chiffres, entre 2003 et 2018, il y avait moins de 3.000 ménages qui avaient installé des panneaux solaires. Et entre 2019 et 2021, nous avons équipé plus de 6.000 habitations, donc le double du reste du marché en 15 ans. Donc à Bruxelles, une fois qu’on commence, il y a de grandes opportunités commerciales.
Après, ça reste un territoire assez difficilement accessible, que ce soit en termes logistiques, linguistiques, ou même au niveau des bâtiments qui sont souvent très hauts par rapport au Maroc ou même à la Chine, mais une fois qu’on le maitrise, il y a de véritables opportunités de développement et de croissance. Nous avons d’ailleurs déplacé notre siège de Gand vers Bruxelles, aujourd’hui, nous sommes donc une société 100% bruxelloise et on adore !
3 mots-clés pour réussir en tant qu’entrepreneur ?
« Ne jamais accepter un non ». Nous avons ici dans nos bureaux une dizaines de cadres avec les lettres ou emails de refus de plusieurs banques qui se sont opposées à notre business model et malgré cela, on a continué.
A l’université, j’ai étudié les langues germaniques et puis, j’ai fini par inventer un nouveau business modèle, ce qui n’est pas vraiment dans l’ordre des choses. On a aussi commencé en Chine et pas en Belgique. Mon point, c’est qu’on commence souvent par un non mais si on a la persévérance et la passion d’avancer, on peut vraiment faire changer les choses.
Cette année, vous avez été élu « Gazelle de l’année 2022» par le magazine Trends, quelle est votre plus grande fierté en tant qu’entrepreneur ?
C’est vrai. Je dirais que l’argent, c’est toujours positif car ça permet de payer les salaires et de continuer à grandir. Mais le plus important pour moi, ce qui me rend fier, c’est la gratitude de nos clients, la fidélité et la motivation de nos employés qui font entrer leurs amis ou leur famille dans l’entreprise, les relations qui sont positives avec nos partenaires. Ce sont les gens qui font la différence et donnent du sens à ce que l’on fait, et c’est ça qui me rend heureux.
Un conseil ?
Si je devais donner un conseil aux entrepreneurs qui recherchent des financements, c’est de bien connaitre ses clients et son marché avant de vendre ses actions. A Bruxelles, on a la chance d’avoir accès à de nombreux instruments financiers qui permettent aux start-ups de grandir sans diluer trop rapidement leur capital. Et c’est important !
Participer au tour de table d’EnergyVision a été l’occasion pour nous de solidifier notre partenariat avec une entreprise bruxelloise en pleine croissance tant sur le marché domestique que sur le marché international et active dans le domaine de la transition énergétique.
Guillaume Lamy
CFO & HEAD OF UNIT – MEMBRE DU CONSEIL DE DIRECTION
Ci-dessous, deux projets d’installations de panneaux photovoltaïques réalisés par EnergyVision : Rue de la Prose à Anderlecht et à la Gare Maritime:
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