Étiquette : start-up
financements - 2 septembre 2024
D-carbonize : Mesurer facilement l’empreinte carbone des entreprises pour rendre la décarbonisation accessible à tous !
Le Fonds de transition économique s’adresse à toutes les entreprises bruxelloises (Start-up, scale-up, PME) qui souhaitent réaliser des investissements en lien avec la transition énergétique, ce qui inclut l’efficacité énergétique, la transition vers une mobilité propre, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, … pour un financement à partir de 80.000€
Pouvez-vous présenter D-carbonise ?
Grégoire Talbot : Créée en 2021, D-carbonise est une entreprise spécialisée dans la mesure de l’empreinte carbone des entreprises et leur accompagnement vers la réduction de leur empreinte carbone. Notre mission est de faciliter la transition vers des pratiques durables grâce à notre technologie innovante, le « carbon cockpit ».
Le « carbon cockpit » permet aux entreprises d’effectuer leur bilan carbone et de piloter de manière quasi autonome leur programme de réduction des émissions de CO2. Dès le début, D-carbonise a eu des ambitions internationales avec l’objectif de proposer un logiciel accessible à toutes les entreprises, partout dans le monde.
Nous avons développé deux versions de notre logiciel SAAS pour répondre aux besoins de l’ensemble des entreprises : une version complète pour des bilans carbones conformes, destinée aux sociétés complexes, actives sur plusieurs pays, avec de nombreux fournisseurs. Et une version simplifiée pour les entreprises disposant de budgets et de ressources limités, mais souhaitant néanmoins commencer à réduire leur empreinte carbone.
Cette version simplifiée permet, à partir de 40 questions, d’obtenir un diagnostic initial et de sélectionner des solutions de réduction adaptées.
Quels sont les avantages pour une entreprise d’effectuer un bilan carbone ?
Frédéric John: Il y a de nombreux avantages à effectuer un bilan carbone et ils sont étroitement liés aux motivations de nos clients :
Avant tout, on va parler de conformité réglementaire et de fidélisation des clients : Entre 50 à 75% des demandes que nous recevons aujourd’hui sont motivées par un besoin de nos clients de répondre aux exigences de leurs propres clients en matière de déclaration de CO2. Les nouvelles réglementations imposent aux grandes entreprises de réaliser des rapports non-financiers et pour répondre à ces exigences, elles mettent la pression sur leur chaîne de valeur. L’un des premiers bénéfices est donc de pouvoir conserver ses clients, car le reporting CO2 devient obligatoire.
Ensuite, il s’agit de pouvoir mieux valoriser les efforts durables : Depuis une dizaine d’années, les entreprises cherchent à se positionner comme durables, mais beaucoup n’ont pas encore pu le démontrer scientifiquement. Un bilan carbone permet de quantifier les avantages environnementaux d’un produit ou service par rapport à une alternative, offrant ainsi un avantage compétitif sur le marché.
On touche aussi très vite aux notions d’adaptabilité et de résilience économique :
Le bilan carbone est un point de départ pour repenser un business model vers des pratiques durables comme l’économie circulaire, le reconditionnement, la location plutôt que la vente de produits, mais aussi de réfléchir à de nouveaux produits et de rentrer dans les logiques d’éco- production. Le bilan carbone permet ici aux entreprises de protéger et faire évoluer leurs activités pour rester pertinentes à long terme.
Et finalement, il y a aussi les questions de transparence et d’attractivité pour les investisseurs : La transparence apportée par un bilan carbone est très appréciée par la jeune génération, mais aussi par les investisseurs. Dans les prochaines années, l’accès aux capitaux sera de plus en plus conditionné par la performance environnementale : les banques, fonds d’investissement et business angels accordent de plus en plus leur préférence à des entreprises qui démontrent un engagement dans des démarches environnementales.
Effectuer un bilan carbone offre donc de nombreux bénéfices, allant de la conformité réglementaire à la valorisation des efforts durables, en passant par l’amélioration de la résilience économique et l’accès facilité aux capitaux.
Quelles sont les grandes évolutions qui vont marquer votre secteur d’ici à 2030 ?
Frédéric John: Plusieurs facteurs vont venir impacter et soutenir la valeur ajoutée du bilan carbone :
L’évolution du cadre réglementaire est le plus déterminant. La directive européenne CSRD, même si elle n’est pas encore active, obligera plus de 50 000 entreprises en Europe à effectuer un reporting carbone. Cette obligation va créer une pression sur toute la chaîne de valeur, incitant une grande partie des entreprises à mesurer et réduire leurs émissions de CO2.
Au-delà de cela, je pense que les entreprises prennent de plus en plus conscience de leur devoir de décarbonation face au changement climatique. Et les clients, tant privés que publics, deviennent aussi plus sensibles aux enjeux climatiques, faisant de la performance environnementale un critère d’achat essentiel. Et pour démontrer qu’on est plus performant qu’un autre d’un point de vue écologique, il n’y a rien de mieux qu’un bilan carbone et les analyses associées.
Toujours sur le plan réglementaire, il y a aussi le fameux CBAM qui aura un impact incroyable au niveau mondial, en obligeant les entreprises en Asie, en Chine, en Inde, aux États-Unis et ailleurs, à effectuer des rapports carbone si elles souhaitent continuer à travailler avec des entreprises européennes. L’Europe, en tant que centre du commerce mondial, imposera ainsi ses normes environnementales à une échelle globale.
Et sur cette base, le bilan carbone va aussi jouer un rôle au niveau de la compétitivité des entreprises : de plus en plus de clients nous sollicitent car ils doivent démontrer un plan de réduction carbone pour remporter des appels d’offres auprès de grandes entreprises. Cette tendance se renforce à l’échelle mondiale, soulignant l’importance de la transparence et de l’engagement écologique pour rester compétitif.
Vous venez d’effectuer une levée de fonds dans le cadre du fonds de Transition Économique. Quels sont les investissements et projets que vous avez financé avec ce financement ?
Grégoire Talbot : Effectuer une levée de fonds a été une étape cruciale pour nous. Pour une start-up comme la nôtre, fonctionner uniquement sur fonds propres peut ralentir considérablement la croissance, car cela dépend entièrement des clients existants.
Grâce à cette levée de fonds, nous avons pu prendre des risques plus élevés, engager plus de développeurs pour accélérer le développement du logiciel, d’engager plus de consultants pour développer le business et livrer les projets. Et cela permet de créer un environnement qui est beaucoup plus costaud et solide.
Bien que nous ayons maintenant accès à plus de capital, il est toutefois crucial de le gérer de manière responsable. Nous avons mis en place une gestion rigoureuse pour éviter de « brûler de l’argent » de manière déraisonnée. Cette approche nous a permis de maintenir une situation financière saine et de poursuivre notre développement durablement.
Quels sont pour vous les avantages à collaborer avec un partenaire financier tel que finance&invest.brussels ?
Grégoire Talbot : Le premier avantage des fonds d’investissement publics, c’est qu’ils viennent compléter les investissements privés et qu’ils sont présents pour soutenir les entreprises à leurs débuts, lorsqu’elles n’ont pas encore prouvé leur performance et que tout est encore au stade des idées et des projets. Mathématiquement, grâce à un fonds public comme finance&invest.brussels, nous avons pu doubler le capital de notre première levée de fonds.
Ensuite, c’est aussi la valeur ajoutée de notre administrateur finance&invest.brussels qui est très bon, qui nous apporte des conseils et nous remet aussi de temps en temps sur les rails quand on rêve un peu trop loin. Et il y a aussi une valeur ajoutée à avoir un conseil d’administration qui agit comme une caisse de résonnance et nous permet d’être challengés sur nos décisions. C’est d’ailleurs quelque chose que nous avons tout de suite voulu mettre en place.
Troisièmement, finance&invest.brussels nous ouvre également des marchés. Nous les comptons d’ailleurs parmi nos clients mais nous avons aussi l’opportunité de nous présenter comme référence en matière de bilan carbone sur l’ensemble de leurs partenaires.
Et finalement, finance&invest.brussels nous a aussi apporté un niveau élevé de professionnalisation dans la structuration de notre capital qui nous offrira aussi une crédibilité supplémentaire auprès de futurs investisseurs. En collaborant avec un investisseur professionnel, nous avons aujourd’hui un socle très solide qui correspond aux standards des meilleures pratiques de marché.
Un mot pour la fin ?
Frédéric John : Notre objectif est de rendre la gestion du bilan carbone accessible à toutes les entreprises. Souvent, une barrière se dresse devant elles : « Je ne sais pas par où commencer », « C’est trop compliqué pour moi ? », « Que faire des données ? ».
Notre mission, c’est vraiment d’aider toutes ces sociétés à avancer !
Et le message que nous aimerions véhiculer se résume en 3 points : « c’est plutôt facile, cela apporte une grande valeur ajoutée et cela demande un investissement vraiment limité ! »
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financements - 10 juin 2024
Duplex Studio, de la conception à la production de mobilier éco-responsable à Bruxelles !
Le Fonds de transition économique s’adresse à toutes les entreprises bruxelloises (Start-up, scale-up, PME) qui souhaitent réaliser des investissements en lien avec la transition énergétique, ce qui inclut l’efficacité énergétique, la transition vers une mobilité propre, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, … pour un financement à partir de 80.000€
Pouvez-vous me présenter Duplex Studio ?
Duplex Studio, c’est une entreprise de design et de production de mobilier éco-responsable. Notre objectif est de proposer du mobilier, donc des meubles, des luminaires et d’autres objets du quotidien, à faible impact environnemental pour un budget relativement abordable.
Pour cela, nous collaborons avec des entreprises locales afin de concevoir nos produits à partir de chutes industrielles et de matériaux de récupération. Et nous proposons des objets qui sont produits localement, ici, à Bruxelles, dans notre studio.
Pour le moment, nos clients sont essentiellement B2B, ce sont des professionnels de l’horeca, des co-living / co-working et des architectes qui font appel à nos services pour des projets d’aménagement d’intérieur.
Vous venez d’effectuer une levée de fonds via le Fonds de Transition économique, quels sont les projets et investissements que vous souhaitez réaliser avec ce financement ?
A la base, notre activité était centrée sur le design et la conception. Depuis peu, nous avons revu notre business modèle pour nous concentrer davantage sur la production. Le financement, qui est en fait un co-financement avec un prêt bancaire, nous a donc permis de développer notre activité, notamment en faisant les investissements nécessaires à la production, mais aussi de la recherche & développement.
A ce stade, nous en avons déjà deux collections de mobilier que nous commercialisons: une collection de lampes en pierre, pour laquelle nous récupérons les chutes de la carrière de Maffle et les excédents de tubes en inox de New Laser, une entreprise de Malmédy. Et une deuxième, déclinée autour de chaises, de tables et de bancs, qui est produite à partir de chutes de planchers de l’entreprise Arbony basée à Liège.
Et en ce moment, nous travaillons sur 4 nouvelles collections, en partenariat avec Rotor DC et une autre entreprise dont nous parlerons prochainement.
En quoi votre business modèle est-il associé à la notion de transition économique ?
Aujourd’hui, jusqu’à 70% de l’impact environnemental du mobilier -cela dépend des filières de production- est associé à la matière première. Il s’agit essentiellement de l’énergie nécessaire pour extraire la matière, la transformer et ensuite, la transporter.
Et cela représente entre 50 et 60% du prix d’un objet fini. En utilisant des matières premières déjà extraites ou transformées, nous pouvons réduire les aspects économiques mais aussi écologiques, et ainsi rapatrier la production au niveau local.
Le second axe de notre business modèle, c’est l’agilité de notre système de production. Grâce à notre partenariat avec Mekanika, nous pouvons usiner un maximum de matières comme le bois, le métal, le plastique, …
Quels sont les défis rencontrés dans le secteur de l’éco-design ?
Actuellement, énormément de jeunes designers travaillent sur la conception de produits éco-responsables. Mais un des problèmes régulièrement rencontré, c’est le manque de scalability dans les designs proposés. Et c’est vraiment l’enjeu pour l’avenir : pouvoir proposer du mobilier dessiné et réfléchi pour obtenir un impact environnemental le plus faible possible, tout en pouvant l’intégrer dans une logique de production qui aura un impact réel sur la société.
A titre d’exemple, dans certaines industries de transformation de matière, il y a énormément de chutes de matières premières qui sont incinérées, alors qu’elles pourraient être utilisées pour produire du mobilier. Et c’est notre vision : récupérer toutes ces chutes, qui sont considérées comme déchets, pour les réinjecter dans une production locale de mobilier éco-responsable.
Quels sont pour vous les avantages à collaborer avec un partenaire financier tel que finance&invest.brussels ?
Au niveau de la prise en charge, elle était très professionnelle et c’est agréable de collaborer avec un acteur qui a pris le temps d’analyser et de comprendre notre business modèle. Ensuite, le financement de finance&invest.brussels nous a aussi fourni les garanties pour accéder au prêt bancaire, ce qui n’est pas évident aujourd’hui pour de jeunes entreprises.
Et finalement, faire partie de l’écosystème bruxellois, c’est aussi intéressant en termes de réseautage et d’accès à d’autres avantages mis à disposition par la Région de Bruxelles-Capitale via les différents pôles, comme Hub, BeCircular, CityDev, …
Un mot pour la fin ?
Depuis l’année dernière, nous organisons une exposition sur l’écodesign en collaboration avec « Design September » et le Mad. Cette année, nous avons invité une vingtaine de designers qui exposeront leurs créations les 3ème et 4ème week-end de septembre à Reset, à proximité de la Place des Congrès.
Si vous avez envie de découvrir une vision du mobilier, où le design s’allie au respect de l’environnement pour un budget abordable, rejoignez-nous !
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financements - 27 février 2024
KGS, la start-up qui assure le « last miles delivery » avec ses véhicules électriques
Un partenaire financé par le Fonds de Transition Économique – Le Fonds de transition économique s’adresse à toutes les entreprises bruxelloises (Start-up, scale-up, PME) qui souhaitent réaliser des investissements en lien avec la transition énergétique, ce qui inclut l’efficacité énergétique, la transition vers une mobilité propre, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, … pour un financement à partir de 80.000€
Pouvez-vous présenter votre activité ? On parle de « last miles delivery », mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Le « last miles delivery », c’est la livraison de colis sur les derniers kms. Plus concrètement, chez KGS, nous collaborons avec plusieurs plateformes d’e-commerce. Chaque jour, plusieurs camions viennent à notre dépôt décharger des centaines de colis. Commence ensuite l’étape logistique, puisque les colis sont triés pour être répartis par villes et par quartier afin d’être livré au client final. Nous couvrons aujourd’hui toute la Belgique.
Vous venez d’effectuer une levée de fonds dans le cadre du fonds de Transition Économique. Quels sont les investissements / projets que vous souhaitez développer avec ce financement ?
Pour le moment, nous avons investi dans une flotte de 20 vélos cargos électriques, mais aussi des camionnettes électriques, et du matériel de tri pour le dépôt. Par la suite, nous souhaitons créer des mini-hubs partout en Belgique pour assurer la livraison des « derniers kms » en véhicules électriques.
En quoi votre business model est-il inspiré de la notion de transition économique ?
Le secteur des transports est connu pour avoir un impact important en termes d’émissions carbone. Nous, en tant que jeune entreprise, nous avons envie de contribuer à une évolution du secteur et de faire évoluer la mentalité de nos clients.
A Bruxelles, on voit qu’il y a de plus en plus de piétonniers par exemple, ce qui complexifie énormément les possibilités de livraison en centre-ville avec des véhicules classiques, car ces zones sont difficilement accessibles. Et dans ce contexte, le vélo-cargo est une solution !
Quelles sont les grandes évolutions qui, selon vous, vont marquer votre secteur d’ici à 2030 ?
Aujourd’hui, il existe de nombreuses inconnues concernant l’évolution du secteur. On parle beaucoup des véhicules électriques mais il y existe pas mal de contraintes : l’offre de vélo-cargos est assez limitée, les camionnettes électriques arrivent peu à peu sur le marché mais elles ont des niveaux d’autonomie assez faibles, et on ne sait pas non plus clairement quelle sera la durée de vie des véhicules électriques et de leurs batteries.
Au niveau du marché, on évolue dans un système qui est en place depuis des années et qui fonctionne. Les grands acteurs se posent beaucoup de questions mais les changements structurels représentent de gros investissements. Si on regarde du côté des clients, certains recherchent déjà à se décarboniser , mais ce n’est pas la majorité, ce qui créé une certaine passivité.
Nous, on a voulu se lancer et faire le premier pas, pour apporter à notre client une vraie solution et les aider ainsi à se décarboniser avec des vélos-cargos et des camionnettes électriques. Aujourd’hui, cela fait un an que nos vélos sont sur les routes et on obtient des résultats très satisfaisants. En tant que jeune société, on a plus de liberté pour tester de nouvelles approches.
Quels sont pour vous les avantages à collaborer avec un partenaire financier tel que finance&invest.brussels ?
Il s’agissait pour nous d’une toute nouvelle expérience car c’était vraiment notre toute première demande de financement. Ce qui nous a réellement marqué et ce, dès la première rencontre, c’est l’écoute et l’envie de nous soutenir.
Dans un premier temps, notre projet a été analysé en profondeur pour savoir si il était fiable ou non, et ensuite, nous avons vraiment ressenti que notre contact nous proposait des solutions, avec beaucoup de flexibilité, mais aussi des conseils pour nous diriger vers la meilleure approche : est-ce que c’est plus un prêt, ou est-ce que c’est plus un investissement ?
Il y a une vraie discussion, une vraie disponibilité, et des conseils qui nous ont tiré vers le haut, comme réaliser un bilan carbone. On sent le soutien, la curiosité pour le projet et les challenges auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes supers contents et à refaire, on n’hésiterait pas !
Vous aussi, vous souhaitez réduire l’empreinte carbone de votre entreprise? Contactez-nous par email à l’adresse info@finance.brussels en mentionnant le fonds de transition économique dans l’intitulé du message ou via le bouton « demander un financement » disponible sur toutes les pages de notre site internet.
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financements - 19 février 2024
Hooba, la start-up qui décarbonise les entreprises avec ses solutions de mobilité alternative
Un partenaire financé par le Fonds de Transition Économique – Le Fonds de transition économique s’adresse à toutes les entreprises bruxelloises (Start-up, scale-up, PME) qui souhaitent réaliser des investissements en lien avec la transition énergétique, ce qui inclut l’efficacité énergétique, la transition vers une mobilité propre, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, … pour un financement à partir de 80.000€
Avec votre frère Adrien, vous avez développé des solutions de mobilité alternative pour les entreprises et leurs employés. Selon vous, à quels besoins & enjeux des entreprises, répondez-vous avec les solutions proposées par Hooba ?
En effet, avec Hooba, nous mettons à disposition des entreprises & organisations de toutes sortes, des vélos et des trottinettes à partager entre collaborateurs. Nous fournissons également tous les services nécessaires pour faciliter le partage et le bon fonctionnement de ces véhicules, comme des cadenas connectés, une application mobile, des services de maintenance de notre flotte, des rapports d’utilisation.
Notre solution est conçue pour que les employeurs n’aient pas à se soucier de ces vélos et que les employés puissent en profiter en toute sécurité! Cela permet, par exemple, aux employés qui n’ont pas la possibilité de venir travailler en vélo de les utiliser pour leurs déplacements durant la journée et à d’autres d’effectuer ou tester le déplacement domicile – lieu de travail.
En termes de besoin, nous observons aujourd’hui que les entreprises cherchent à réduire leur empreinte carbone et la mobilité en est un élément important, notamment dans le secteur tertiaire : les déplacements et stationnements effectués en voiture sont de plus en plus coûteux et compliqués, et la génération qui arrive sur le marché du travail est moins attirée par la voiture comme élément du package salarial. Pour les entreprises, l’attraction et la rétention de ces nouveaux talents est par contre un challenge important.
Quelles sont les grandes évolutions qui selon vous vont marquer votre secteur d’ici à 2030 ?
Aujourd’hui, les entreprises sont fort occupées avec l’électrification en matière de mobilité. Elle n’apporte toutefois aucune réponse à la fluidité du trafic ou aux problèmes de stationnement.
Pour moi, de plus en plus d’employés vont continuer à progressivement laisser la voiture pour utiliser d’avantage les transports publics, le vélo ou un véhicule partagé,… Je ne pense pas que d’ici 2030, le changement sera drastique mais que cela va plutôt prendre une génération pour voir un effet significatif.
La généralisation du télé- travail, le fait que la jeune génération ait grandi avec les systèmes de vélos partagés, la prise de conscience toujours croissante des enjeux environnementaux et le changement progressif dans les incitants fiscaux nourrissent, selon moi, cette tendance de fond qui ne va que s’amplifier.
Vous venez d’effectuer une levée de fonds via le Fonds de Transition économique, quels sont les projets et investissements que vous souhaitez réaliser avec ce financement ?
Le financement obtenu nous permet d’investir dans du matériel et des systèmes pour améliorer notre efficacité opérationnelle et également dans des ressources humaines pour développer notre activité. Une partie du financement obtenu est également destiné à financer les vélos que nous mettons à disposition de nos clients.
Quels sont pour vous les avantages à collaborer avec un partenaire financier tel que finance&invest.brussels ?
Il y a plusieurs avantages à collaborer avec F&I, et en particulier le Fonds de Transition dans notre cas : en premier lieu, ça nous permet d’avoir accès à du financement à des conditions de marché « raisonnables ». Ensuite, l’impact du projet est réellement pris en compte dans l’analyse du dossier.
Il y a également une large palette de formules de financement et une volonté de proposer la solution la plus adaptée au Business model. Et enfin, c’est également une aide pour obtenir la confiance auprès d’autres organismes bancaires, et même, de potentiels clients.
Vous aussi, vous souhaitez réduire l’empreinte carbone de votre entreprise? Contactez-nous par email à l’adresse info@finance.brussels en mentionnant le fonds de transition économique dans l’intitulé du message ou via le bouton « demander un financement » disponible sur toutes les pages de notre site internet.
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financements - 21 octobre 2023
Sonian Wood Coop, une coopérative pour garder le bois local!
Créée par des professionnels du secteur, elle allie savoir-faire traditionnel et artisanat pour valoriser localement le bois de hêtre de la célèbre forêt au travers de produits de menuiserie durables qui peuvent désormais embellir l’intérieur des Bruxellois !
Interview de Stephan Kampelmann, co-fondateur de Sonian Wood Coop.
Quel est le projet d’entreprise derrière Sonian Wood Coop? D’où vous est venue l’idée de lancer la coopérative ?
Le début de notre histoire, c’est bien sûr la forêt de Soignes, cette grande foret péri-urbaine, située juste aux portes de Bruxelles. Et ce que beaucoup de Bruxellois ne savent pas forcément, c’est que c’est un écosystème qui produit beaucoup de matière, du bois en l’occurrence, et que ce bois n’est pas vraiment utilisé à l’échelle locale, puisque il est principalement exporté vers l’Asie.
A l’origine de notre coopérative, on retrouve la volonté portée par nos différents fondateurs de changer la donne et de relocaliser la valorisation du bois de la forêt de Soignes. Et depuis 3 ans et pour la première fois depuis longtemps, les gens peuvent maintenant acheter du bois issu de la Forêt de Soignes et le convertir localement dans des projets ici à Bruxelles.
Pouvez-vous me parler des produits que vous commercialisez ? Qui sont aujourd’hui vos clients ?
Nos clients ont pour la plupart, une relation émotionnelle avec la Forêt de Soignes et ce sont donc essentiellement des Bruxellois, ce qui fait aujourd’hui du sens avec la taille et la capacité de production actuelle de la Forêt.
Ceci dit, nous avons aussi des clients dans d’autres villes belges ou à l’étranger, mais ils ont toujours une relation avec la forêt et Bruxelles. Ce sont par exemple des soldats de l’OTAN ou des diplomates qui quittent Bruxelles et veulent emporter avec eux une table en bois issu de la Forêt de Soignes.
En termes de produits, notre coopérative organise vraiment toute la filière, nous achetons les arbres sur pied, nous les abattons, puis nous les transportons vers des scieries partenaires ou la nôtre située à Bruxelles.
Ensuite, la deuxième transformation, c’est la menuiserie notamment. Avec le bois, on peut vraiment faire plein de choses. Au fur et à mesure de notre activité, nous avons identifié plusieurs créneaux logiques pour le travail du hêtre : le mobilier intérieur, les revêtements de sol avec le parquet, mais aussi des projets sur-mesure comme les aménagements de bars, restaurants et d’autres projets immobiliers.
Comment est composée la coopérative et comment fonctionne-t-elle ?
Personnellement, j’ai une double formation d’économiste urbain et de menuisier. Je suis arrivé sur le sujet en analysant les statistiques des flux de matières à Bruxelles. Et j’ai cherché des exemples de modèles économiques dans d’autres pays qui valorisent le bois localement.
Les autres coopérateurs viennent plus du terrain, ce sont des bucherons, des menuisiers, des gérants de scieries, etc. Toute la coopérative est composée d’indépendants qui font partie de la coopérative et se sont réunis pour pouvoir atteindre notre objectif de relocaliser la valorisation du bois de la Forêt.
Pour la conception des projets, nous en réalisons certains en interne et d’autres en collaboration avec des architectes d’intérieur ou des designers, par exemple, qui nous contactent. Mais notre équipe de base, c’est vraiment la production et la fabrication.
Qu’est-ce que cela représente pour vous d’entreprendre au sein d’une coopérative ?
Pour moi, le point fondamental de la coopérative, c’est le fait d’avoir une mission qui va au-delà de la génération de profits, comme c’est le cas au sein des entreprises classiques. Nous sommes face à une ressource naturelle, le bois, qui est en fait un bien commun qui traverse les générations.
Pour nous, il ne s’agit pas de s’accaparer d’une ressource commune pour générer des profits, mais d’utiliser une ressource avec une mission coopérative, tout en travaillant avec les acteurs publics, pour donner une nouvelle vie aux ressources naturelles de la Forêt.
Nous, nous sommes avant tout un ensemble de travailleurs du bois qui se sont regroupés au sein de la coopérative, afin de pouvoir vraiment organiser la coopération d’un ensemble de maillons indépendants, qui ne pourraient pas réaliser les projets sans cette collaboration.
Une entreprise classique aurait du mal aussi, car actuellement, chaque indépendant vient avec son matériel et la coopérative rend la collaboration beaucoup plus souple. Chez nous, la dimension sociale s’exprime au niveau de la gouvernance, de la manière dont nous prenons les décisions, cet aspect plus démocratique de la coopérative.
Notre mission est essentiellement environnementale. Nous devons maintenir un équilibre économique pour que cela fonctionne, mais notre mission est très claire, c’est la valorisation locale du bois et la coopérative était le meilleur instrument pour y parvenir.
En quoi Sonian Wood Coop est-elle différentes des autres entreprises de transformation du bois ?
Normalement, le bois, ce sont des chaines globalisées, où personne ne connait personne.
Ce sont juste des chiffres et des volumes qui traversent des containers et des fichiers Excel. Et nous, on est capables de travailler avec des êtres humains et entre êtres humains, en gardant aussi un esprit familial.
Notre entreprise a pour volonté de préserver l’artisanat et un savoir-faire traditionnel, tout en nous développant pour pouvoir étendre notre approche à l’ensemble de la production de bois issu de la Forêt de Soignes, ce qui est une trajectoire assez intéressante.
Vous avez récemment bénéficié d’un financement de la part de finance&invest.brussels, par l’intermédiaire d’une prise de participation via COOP US. Quels ont été vos besoins en matière de financement depuis les débuts de Sonian Wood Coop?
La première étape pour nous a été la constitution d’un capital de départ pour pouvoir constituer la coopérative mais aussi pour pouvoir réaliser les premiers achats de bois pour lancer l’activité. Ce premier montant, nous l’avons constitué grâce à un crowdfunding et donc grâce à la participation des Bruxellois.
Dans un deuxième temps, nous avons organisé une campagne de levée de fonds auprès des investisseurs à impact, dont finance&invest.brussels, ce qui nous a permis de mettre notre activité à l’échelle. Car le travail du bois se fait par paliers, avec l’achat de lots de bois, ce qui demande une certaine capacité d’absorption sur les plans opérationnels et financiers. Nous avons également fait l’acquisition de dettes.
L’année passée, nous avons procédé à une augmentation de capital auprès de deux financeurs, dont finance&invest.brussels, pour avoir plus de liquidités dans l’entreprise.
Comment avez-vous vécu votre expérience avec Brusoc et quels liens gardez-vous avec finance&invest.brussels actuellement ?
Cela se passe très bien. Comme notre activité est physique, on convertit des arbres en tables, c’est quelque chose qui prend du temps. C’est comme faire du vin ou du whisky, on doit respecter les cycles du bois, qui doit sécher par exemple. Et donc, nous avions aussi besoin de trouver des investisseurs qui puissent être patients, et comprendre aussi le rythme de travail de notre entreprise.
Et travailler avec finance&invest.brussels, c’était logique pour nous, de travailler avec un acteur qui souhaite créer un impact positif sur Bruxelles, tout en respectant le rythme du travail du bois. Pour nous, le fait de pouvoir procéder à une augmentation de capital après deux ans d’activité, c’est aussi la preuve qu’on évolue bien par rapport à nos objectifs annuels. C’est une très bonne relation de confiance qui s’est installée.
Quelle est votre ambition pour les prochaines années ?
Notre ambition, c’est de valoriser l’ensemble de la production annuelle de la Forêt de Soignes. Aujourd’hui, nous pouvons absorber 10% de la production et nous avons pour objectif de grandir afin de doubler chaque année notre capacité de valorisation, car pour nous, il n’y a pas de justification à exporter la production de bois vers l’Asie.
On parle de plusieurs milliers de mètres cubes par an et nous souhaitons vraiment sortir de la niche et mettre en place une solution beaucoup plus large et toujours locale, pour le bois de la Forêt de Soignes.
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